Revenus fonciers : taux d’imposition et fiscalité en France

En France, les revenus fonciers, c’est-à-dire les revenus générés par la location de biens immobiliers, sont soumis à l’impôt sur le revenu. La fiscalité des revenus fonciers peut sembler complexe, car elle dépend de plusieurs facteurs, notamment le régime fiscal choisi par le propriétaire et le montant des revenus perçus.

Les propriétaires doivent choisir entre le régime micro-foncier, simplifié et avantageux pour les petits revenus locatifs, et le régime réel, plus adapté aux propriétaires avec des charges importantes à déduire. Le taux d’imposition varie aussi en fonction de la tranche d’imposition du propriétaire, ce qui peut influencer largement la rentabilité nette des investissements immobiliers.

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Comprendre les revenus fonciers en France

Les revenus fonciers proviennent de la location de biens immobiliers tels que les appartements, les maisons ou les locaux commerciaux. En France, ces revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu selon deux régimes principaux : le régime micro-foncier et le régime réel.

Le régime micro-foncier

Le régime micro-foncier s’applique automatiquement lorsque les revenus bruts fonciers annuels ne dépassent pas 15 000 euros. Il offre un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus bruts, ce qui simplifie le calcul de l’impôt. Ce régime est particulièrement avantageux pour les propriétaires ayant peu de charges à déduire.

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Caractéristiques du régime micro-foncier :

  • Revenus bruts fonciers annuels ≤ 15 000 euros
  • Abattement forfaitaire de 30 %
  • Simple à administrer

Le régime réel

Le régime réel, quant à lui, permet de déduire l’ensemble des charges supportées par le propriétaire. Il est obligatoire si les revenus fonciers excèdent 15 000 euros par an, mais peut aussi être choisi volontairement par les propriétaires ayant des charges importantes à déduire.

Charges déductibles sous le régime réel :

  • Intérêts d’emprunt
  • Frais de gestion
  • Travaux de réparation et d’entretien
  • Assurances

Taux d’imposition

Les revenus fonciers, après déduction des charges, sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal et imposés selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les taux varient de 0 % à 45 % en fonction de la tranche de revenus. À cela s’ajoutent les prélèvements sociaux à un taux de 17,2 %.

Les régimes d’imposition des revenus fonciers

En France, les propriétaires de biens immobiliers destinés à la location doivent choisir entre deux régimes d’imposition : le régime micro-foncier et le régime réel. Comprendre les subtilités de ces régimes permet d’optimiser la fiscalité des revenus fonciers.

Le régime micro-foncier

Le régime micro-foncier est accessible aux propriétaires dont les revenus bruts fonciers annuels ne dépassent pas 15 000 euros. Ce régime se distingue par sa simplicité administrative et son abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus bruts. Seuls 70 % des revenus sont soumis à l’impôt, sans possibilité de déduire les charges réelles.

Avantages du régime micro-foncier :

  • Accessible aux petits propriétaires
  • Abattement forfaitaire de 30 %
  • Procédure simplifiée

Le régime réel

Le régime réel s’applique automatiquement aux propriétaires dont les revenus bruts fonciers dépassent 15 000 euros. Il permet de déduire toutes les charges réelles supportées par le propriétaire, telles que les intérêts d’emprunt, les frais de gestion, les travaux d’entretien et les assurances. Ce régime est avantageux pour ceux ayant des charges élevées à déduire.

Charges déductibles sous le régime réel :

  • Intérêts d’emprunt
  • Frais de gestion
  • Travaux de réparation et d’entretien
  • Assurances

Calcul de l’impôt

Les revenus fonciers, après déduction des charges dans le régime réel ou après abattement dans le régime micro-foncier, sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal. Ils sont alors soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec des taux variant de 0 % à 45 %. Les prélèvements sociaux de 17,2 % s’ajoutent aussi.

Calcul et taux d’imposition des revenus fonciers

Barème progressif et revenus fonciers

Les revenus fonciers nets, une fois les charges déduites ou les abattements appliqués, sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal. Ils sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, lequel comporte plusieurs tranches :

  • 0 % jusqu’à 10 777 euros
  • 11 % de 10 778 à 27 478 euros
  • 30 % de 27 479 à 78 570 euros
  • 41 % de 78 571 à 168 994 euros
  • 45 % au-delà de 168 994 euros

Prélèvements sociaux

En sus de l’impôt sur le revenu, les revenus fonciers sont soumis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Ces prélèvements se décomposent comme suit :

  • CSG : 9,2 %
  • CRDS : 0,5 %
  • Prélèvement de solidarité : 7,5 %

Tableau récapitulatif

Tranche de revenu Taux d’imposition
0 à 10 777 € 0 %
10 778 à 27 478 € 11 %
27 479 à 78 570 € 30 %
78 571 à 168 994 € 41 %
Au-delà de 168 994 € 45 %

Déclaration des revenus fonciers

Déclarez les revenus fonciers via le formulaire 2044 pour le régime réel ou le formulaire 2042 pour le régime micro-foncier. Les informations y sont intégrées dans la déclaration générale des revenus, permettant ainsi le calcul de l’impôt total dû.

revenus fonciers

Optimiser la fiscalité de vos revenus fonciers

Choix du régime fiscal

Optez pour le régime micro-foncier si vos revenus fonciers bruts annuels ne dépassent pas 15 000 euros. Ce régime permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus déclarés. Au-delà de ce seuil, le régime réel s’impose, offrant la possibilité de déduire un certain nombre de charges réelles : travaux, intérêts d’emprunt, frais de gestion.

Déduction des charges

Sous le régime réel, déduisez les charges suivantes pour réduire l’assiette imposable :

  • Frais de gestion et d’assurance
  • Travaux d’entretien et de réparation
  • Impôts locaux
  • Intérêts d’emprunt

La déduction de ces charges permet de réduire le montant des revenus fonciers nets et par conséquent l’impôt dû.

Investissements locatifs et dispositifs fiscaux

Investir dans des dispositifs fiscaux favorables comme la loi Pinel, Malraux ou le dispositif Denormandie peut s’avérer judicieux. Ces mécanismes offrent des réductions d’impôt significatives en échange d’engagements locatifs sur une période donnée.

Dispositif Réduction d’impôt
Loi Pinel 12 à 21 %
Loi Malraux 22 à 30 %
Dispositif Denormandie 12 à 21 %

Location meublée

Considérez la location meublée, laquelle relève du régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Ce régime permet de bénéficier de l’amortissement du bien immobilier et de ses équipements, réduisant ainsi la base imposable.